lundi 21 janvier 2013

Balco Atlantico


Jérome Ferrari est un auteur français, professeur de philosophie et exilé (il vit actuellement aux Emirats Arabes Unis) et a notamment vécu en Corse où il fut fasciné par le milieu nationaliste. C'est donc en connaissance de cause qu'il a rédigé son 3 ème roman : Balco Atlantico.


L'histoire commence par un assassinat. Puis l'auteur décrit comment on en est arrivé là. Dans chaque chapitre, le narrateur est différent et on plonge dans la conscience des différents personnages jusqu'à comprendre quels sont les liens qui les relient réellement et comment on en est arrivé à ce terrible acte.

C'est l'histoire de destins croisés de différents personnages. 
Khaled et Hayet deux immigrés clandestins maghrébins qui ont tous quitté pour venir trouver la réussite en Corse et qui vont vite perdre toutes leurs illusions, (d'ailleurs Balco Atlantico est le nom d'un endroit de leur pays d'origine qu'ils aiment à se rappeler.)
Dominique et Vincent, des nationalistes déçus qui se voient déchus de leur titre par un jeune arriviste assoiffé de pouvoir.
Une jeune fille amoureuse et fascinée par le même homme depuis son enfance avec qui elle entretient une relation très ambiguë. Ce même homme qui était un être renfermé, reclus sur lui même, mal considéré et qui est prêt à tout pour se faire enfin reconnaître et admirer grâce au milieu indépendantiste. 
Théodore qui ne sait plus distinguer la réalité du rêve. Tous ces personnages ont été profondément marqués par la vie. Chacun est à la recherche de quelque chose : une vie meilleure, un idéal, de la reconnaissance, de l'amour... C'est un livre emprunt de nostalgie sur l'exil, la recherche de soi et la poursuite d'un idéal.

J'avais choisi ce livre car l'histoire se déroule en Corse et j'espérai retrouver dans ces pages l'ambiance méditerranéenne et particulière de l'île de Beauté. Or, cette histoire aurait pu se dérouler n'importe où, la Corse n'est qu'un lieu choisi, ce sont les personnages qui sont réellement importants, les relations qu'ils ont entre eux.

Jérôme Ferrari a une plume fluide, une écriture à la fois très réaliste voire violente mais aussi poétique, on sent qu'il est plein d'empathie à l’égard de ses personnages.


Son écriture a d'ailleurs été récemment récompensée puisqu'il est l'heureux gagnant du prix Nobel de Littérature 2012 pour son roman Le Sermon sur la chute de Rome que je prévois de lire prochainement et dont je vous parlerai prochainement, si j'ai bien aimé.

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